jeudi 1 décembre 2011

infirmiere, une vocation... vraiment ?

Une de mes collègues, on pourrait quasiment dire copine, est enceinte également.
Pas de chance pour elle, sa grossesse ne se passe pas aussi bien que la mienne, et mes mini désagréments se transforment pour elle un véritable calvaire qu'elle endure avec le sourire...
Sauf une fois.
Une fois, elle a perdu son sourire
Une fois elle a dû aller aux urgences de l'hopital qui devait lui servir de maternité
Une fois elle est restée à poireauter dans les courants d'air, sur un strapontin inconfortable pendant plus de 8h
Une fois, elle est repartie sans avoir été soignée, sans avoir été rassurée...
Que dis-je, elle est repartie ravagée...
Elle est repartie apres avoir reçu en pleine gueule la phrase qui me donne à chaque fois que j'y pense des frissons de dégouts, des larmes qui montent aux yeux inévitablement.
Une phrase qui ne doit pas être prononcée, encore moins à une femme enceinte, inquiète et bourrée aux hormones, encore moins par une soit disant professionnelle de santé :

" Mais madame, vous n’êtes pas à 2h près pour tuer votre bébé"

2 commentaires:

  1. Réponse assassine, du genre "vous avez de la chance qu'on soit aux urgences, comme ça, quand j'aurai fini de vous étrangler, vous n'aurez que 8h d'attente avant qu'on ne s'occupe de vous"

    RépondreSupprimer
  2. ouais... mais ca c'est ce que tu te dis apres, une fois digéré...
    Sur le coup, je ne sais pas trop comment j'aurais réagi. Je précise qu'elle était seule, son mari était en déplacement à ce moment là. J'imagine que ca se serait passé autrement sinon, quand tu es accompagnée de quelqu'un qui a toute sa tête et pas les hormones en folie, ca peut aider !

    pour la petite histoire elle est rentrée chez elle en larmes. Et le lendemain elle est allée ailleurs, où ils l'ont pris en charge à la seconde en l'engueulant d'avoir tant attendu... et bien évidemment elle a changé de maternité !

    RépondreSupprimer